
Étant logés hier soir à l'hôtel Cementar, nous étions loin de penser que ce Cement allait nous jouer des tours aujourd'hui.
Nous nous étions trouvés un parcours à travers champs et à travers bois digne d'un classement international GR. Mais au bout de 4 km, alors que nous avions toujours la ville de Hranice visible derrière notre dos, nous nous cassons le nez sur une route grillagée de partout : devant et sur les côtés.
Bien sûr, il y avait eu des panneaux. Mais des panneaux écrits en tchèque sont faits pour des Tchèques. On y parlait de Pozor. Ça, on sait ce que ça veut dire, on le voit à toutes les maisons : Pozor pes ! Attention au chien.
Comme partout ailleurs, il faut faire Pozor à tout.
On y parlait de Cement et de Lom. Depuis, nous avons essayé d'avoir la traduction.
Alors, nous avons fait un petit retour en arrière car il n'y avait pas de sonnette aujourd'hui. Nous avons fait un grand contournement pour découvrir une gigantesque carrière d'extraction de roche calcaire pour alimenter une usine de fabrication de ciment.

Pendant tout ce temps, le soleil s'est installé tranquillement, chassant tous les nuages qui se présentaient à lui. Et, il était en forme, le soleil, lorsqu'il s'est mis à plomber - 33°-.
À peine remis de cet incident de carrière, nous avons recalculé notre parcours et nous avons recherché les ombrages pour profiter de la bienfaisante fraîcheur que peut apporter la nature, au point de négliger de consulter la carte.
Stop ! Nous ne sommes plus sur notre parcours. Nous avons raté le chemin qui montait à travers champs. Encore un petit allongement de parcours d'un petit kilomètre mais nous avions un peu de fraîcheur.
À Vysoka, ça se gâte un peu. Nous sommes en panne d'eau. Pas un chat dans les rues ! Pas âme qui vive ! Pire ! Pas de cimetière.
Il faudra attendre Strarojicka Lhota pour que des ouvriers du bâtiment nous en offrent.

Ce soir nous sommes à Stary Jicin, une ville construite à flanc de côteau. Les ruines des château dominent la ville et se voient à des dizaines de kilomètres.
Ici, à Stary Jicin, nous nous trouvons sur la ligne de partage des eaux. On vous a déjà raconté ça à Weidenberg. Mais ici le cours de géographie mérite un complément d'information car du côté Sud de la butte de Stary Jicin, les eaux rejoignent la Becva puis la Morava et le Danube pour se perdre dans la Mer Noire.
Du côté Nord au contraire les eaux vont rejoindre rapidement l'Oder qui coule à 7 km d'ici et qui va se jeter dans la Baltique en faisant pendant plusieurs centaines de kilomètres avec la Neisse, la frontière entre la Pologne et l'Allemagne.
Ce soir nous avons marché plus de 2 000 km
Demain, nous devrions arriver à Koprivnice.
Si tout se passe normalement, nous devrions entrer en Pologne lundi matin